Courir en Corée du Nord : le marathon de Pyongyang

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QUEL SERAIT VOTRE PREMIER MARATHON ?

J’ai croisé pas mal de coureurs avec qui j’ai eu cette discussion. Ces coureurs étaient titillés par l’envie de se confronter à l’épreuve reine du Running : le MARATHON.

A un moment, il faut poser la question : « quel marathon aimerais-tu courir pour cette première fois ? ».

Souvent les réponses alternent entre Paris ( https://objectif-running.com/comment-cest-le-marathon-de-paris/ ), New-York ( https://objectif-running.com/marathon-de-new-york-2/ ) ou le marathon de ma région : La Route du Louvre.

Mais jamais quelqu’un ne m’a cité le choix de Monsieur Jacky Schwartzmann.

LE MARATHON DE PYONGYANG

En effet, jamais, quelqu’un ne m’a cité Pyongyang !

Je vois votre tête d’ici : « Pyonquoi ? ».

Pyongyang en Corée du Nord.

« Vous voulez dire en Corée du Sud ? »

Non, Pyongyang est bien située en Corée du Nord puisque c’en est la capitale.

Je vous avoue que je ne savais pas qu’il y a un Marathon en Corée du Nord. Cela, je l’ai découvert lorsque j’ai vu la couverture de ce livre : Pyongyang 1071

Au départ, j’ai même cru que c’était un roman avant de découvrir qu’il s’agissait bien d’une histoire vraie.

On peut dire que c’est un livre de Running, mais aussi un livre sur la Corée du Nord.

Car ce qui a motivé notre « Jacky Chan », c’est l’envie d’aller en Corée du Nord et le seul moyen pour un occidental, c’est de participer à l’une des courses de Pyongyang, ouvertes aux étrangers depuis 2013.

Et sur ce coup-là, Jacky n’a pas choisi le 5 kilomètres, le 10 kilomètres ou le semi-marathon, mais il a jeté son dévolu sur le Marathon.

Respect à lui car Jacky n’est pas un runner, même pas un jogger du dimanche.

PREPARATION POUR LE MARATHON DE PYONGYANG

Dans cette folie, il a réussi à embarquer une amie Clémentine et son Oncle Dominique.

Dans la première partie du livre, on suit donc la genèse de cette aventure et la préparation physique de notre héros.

Puis vient le départ pour la destination de… rêve, avec notamment un transfert en train de Pékin à Pyongyang de seulement… 27 heures ! Et ceci la veille de la course. Est-ce bien raisonnable ?

A la lecture de son récit de voyage en Chine, cela me fait penser à un autre livre Gobi et moi. Dans ces deux livres, les auteurs ont tenu à nous expliquer leurs déboires pour s’orienter parce que les panneaux sont écrits en mandarin et peu de chinois parlent anglais.

LA COURSE

Dans ce livre, l’auteur a un style humoristique et cynique. Mais on ressent son émotion lorsqu’il pénètre dans le stade rempli de 50 000 personnes où est donné le départ.

Notre néo marathonien va commettre une erreur de débutant en partant trop vite, ce qui lui faudra de se prendre le mur des 30 kilomètres en pleine face.

Et même s’il est Finisher de son premier marathon, Jacky avoue une certaine déception puisqu’il arrive juste au-delà des 4 heures et ne peut réaliser le tour d’honneur final dans le stade qui vient de se fermer. C’est ballot !

VACANCES EN COREE DU NORD

Le marathon est donc la bonne excuse pour entrer dans l’état le plus fermé au monde et y faire du tourisme car Jacky a coché l’option circuit touristique de 10 jours avec visite des lieux remarquables du pays de Kim. Et c’est un véritable business car c’est tout un groupe de touristes cosmopolites qui va participer à ce second marathon de visites.

Mais il est important de savoir qu’une erreur de comportement peut vous valoir de graves ennuis : interdit de photographier des militaires, interdit de critiquer les dignitaires du pays…

Pendant son périple, il espère pouvoir échanger avec des Coréens du Nord pour juger leur niveau de servilité et espère déceler un germe de révolte comme les russes avaient pu le montrer pendant les années rouges de leur histoire.

Y arrivera-t-il ? Je vous laisse découvrir cela dans le livre.

Ce qui est certain, c’est que les coupures de courant sont fréquentes, que la circulation des voitures est rare, que l’architecture n’est pas forcément de bon goût et que l’agriculture et l’activité économique du pays fonctionnent au ralenti.

POINTS FORTS DU LIVRE

Merci à Jacky d’avoir fait le voyage et d’avoir écrit son témoignage dans Pyongyang 1071, car je ne suis pas certain d’inscrire ce Marathon sur ma liste de courses à pied à faire dans ma life.

Merci d’avoir utilisé un ton humoristique et cynique qui permet de lire ce livre d’une seule traite en s’amusant.

Et pour terminer, merci d’avoir essayé de percer la muraille coréenne.

La plus grande leçon de vie que je retire de ce livre, c’est que nous sommes chanceux d’être nés ailleurs qu’en Corée du Nord.

POINTS FAIBLES DU LIVRE

Le récit de la course est savoureux mais un goût de trop peu. Par exemple, on aurait aimé avoir aussi le récit de la course des deux autres membres de la « Dream Team ».

C’est le seul bémol à signaler.

CONCLUSION

Je recommande ce livre à mettre dans toutes les bibliothèques de Runner. Et qui sait, peut-être aurez-vous l’envie de courir votre premier marathon à Pyongyang.

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