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Dean Karnazes, un champion hors norme !
Témoignage d’un sportif de l’extrême
« Certains cherchent le réconfort chez un psy, d’autres dans l’alcool : moi, j’ai choisi la course comme thérapie ». Dean Karnazes
Si l’auteur avait commencé par nous raconter sa plus longue course qu’il a couru : 362 km, nous aurions vite refermer ce livre.
En effet, aucun runner commun, dont je fais partie, ne peut envisager cette distance et ce type d’ultra-terrestre nous énerve.
Encore un qui va se la péter avec ses exploits !
DEAN KARNAZES : LES ORIGINES
Heureusement, Dean Karnazes s’y est pris autrement et nous livre un morceau intime de sa vie qui explique le moment où il a basculé du bon côté de la force, c’est-à-dire dans le Running. Ce moment est pour moi le meilleur du livre. Et pour faire durer le suspense, je vous en dirai plus à la fin de cet article.
Dean est américain et sa famille d’origine grec. Il vit en Californie, et plus exactement à San Francisco. Il est cadre et mène une très belle carrière. Et à ce sujet, il me fait penser à Superman. La semaine, c’est costard cravate et le week-end, il enfile sa panoplie de… Runner pour enchaîner les longues distances, et même les très longues distances…
Je dis la semaine, mais très vite le mythe tombe car Dean nous apprend que sans travail, sans entraînement, tout cela n’est pas inné. Ouf, c’est un grec humain, euh… pardon un être humain.
Certes, enfant, il avait des dispositions pour la course à pied et il nous raconte avec humour la concurrence entre les pistards et les coureurs du cross-country. Le Ying et le Yang. Une différence de style qui a failli dégoûter Dean de la course à pied à jamais.
En effet, c’est à cause d’une vexation du coach des pistards que Dean va arrêter la course à pied pendant… quinze ans !
WESTERN STATES 100
Voilà donc le moment de sa vie où Dean Karnazes revit grâce à la course à pied. Et au cours d’une séance d’entraînement, il fait une rencontre étrange avec deux Runners qui le laissent sur place dans une montée et font des pompes en haut de la côte !
Piqué par la curiosité, Dean leur demande quelle course demande cette condition physique et la réponse claque dans l’air californien : LA WESTERN STATES 100 !
Dean n’a plus qu’une idée en tête : découvrir ce que c’est.
Découvrir que la Western States 100 était au début une course à cheval de 161 km, soit 100 miles.
En 1974, pour la première fois, un homme, Gordy Ainsleigh la parcoure à pieds en moins de… 24 heures ! La légende est née…
L’ultratrail puise ici ses racines aussi.
Dans ce livre, Dean Karanzes nous livre tous les détails de cette course mythique.
Et encore plus que Kilian Jornet dans « Courir ou mourir » (à lire ici : https://objectif-running.com/courir-ou-mourir-kilian-jornet-trail/ ), il va nous régaler d’anecdotes personnelles qu’il a vécue au cours de sa première participation.
En voici un exemple : lors d’un ravitaillement, il dit au soigneur qu’il doit avoir un coquillage dans la chaussure qui lui chatouille le pied. Et le soigneur lui répond qu’il ne s’agit pas d’un coquillage mais… d’un ongle de pied !
A la Western, vous courez en altitude sur la neige et plus tard, c’est la canicule des canyons.
Malgré ces conditions extrêmes, Dean finit 15e avec un chrono de 21 h 01min 40 s. Respect !
BADWATER…
… VERSUS DEAN KARNAZES
Quoi de plus difficile que la Western States 100 ? Une « petite » course dans la vallée de la mort qui s’appelle Badwater. Départ en plein mois de juillet (55° C) à l’endroit le plus bas de la Californie : quatre-vingt-cinq mètres en dessous du niveau de la mer. L’asphalte peut atteindre 100° C. Et il parait, qu’il faut mieux courir sur la ligne blanche pour éviter le goudron qui colle aux baskets.
La distance ? Seulement 215 km !
Et si vous acceptez cette mission, vous avez 60 heures pour terminer. Et nous comptons sur votre conscience écolo pour ne pas faire de mal aux crotales, scorpions et aux tarentules énormes que vous allez rencontrer.
Pour cette première participation, Dean Karnazes frôle la crise cardiaque car il n’est pas conseillé de courir plus de 115 kilomètres sans rien pouvoir garder dans le corps. En effet, notre ami a souffert de diarrhées et de vomissements qui l’ont déshydraté.
Je me dois de reprendre ces paroles de Theodore Roosevelt qui figure dans le livre, tellement je les trouve belles :
« Il faut faire crédit à l’homme qui se bat dans l’arène, le visage couvert de poussière, de sueur et de sang ; qui lutte vaillamment ; qui se trompe, qui échoue encore et encore, parce qu’il n’y a pas d’effort sans erreur et sans échec. Mais quiconque lutte fait sa part ; connaît de grands enthousiasmes, de grandes dévotions ; se dépense pour une juste cause. Et au mieux il connaît le triomphe des grands accomplissements, au pire, s’il échoue, c’est en ayant osé relever le défi, et ainsi sa place ne sera jamais avec les âmes timides et froides qui ne connaissent ni la victoire ni la défaite. »
ET L’HOMME DEAN KARNAZES DEVIENT SURHOMME
Bien sûr, Dean ne reste pas sur un échec et il vient à bout de la Badwater l’année suivante.
Il continue ensuite à repousser ses limites en relevant tous les défis possibles dans les sports les plus variés : escalade, nage, triathlons, courses cyclistes, surf et accessoirement neuf Western States 100 en dix ans.
Au repos, son cœur bat à 30 pulsations par minute.
Le week-end, il est capable de courir toute la nuit et de jouer avec ses enfants la journée.
Alors quoi de plus normal que d’aller courir un marathon au pôle Sud !
Normal mais risqué. Et je vous laisse découvrir dans le livre ce périple encore une fois, très bien dictée par Dean.
320 KM
Et voilà la fin du livre.
Pendant ces derniers chapitres, Dean Karnazes nous explique pour qui il court. Encore une fois, on a l’impression de courir, de mourir et de vaincre à ses côtés.
Et Dean garde le meilleur pour la fin en répondant à la question qui tue : « Pourquoi je cours ? ».
Si la question est singulière, la réponse, elle, n’est pas unique. Elle est même plurielle.
LA CRISE DE LA TRENTAINE
Au juste, c’est vrai que je dois vous révéler le moment où Dean Karnazes a basculé du bon côté de la force, c’est-à-dire dans le Running.
Si je vous dis prise de conscience ou plutôt crise de la quarantaine à trente ans.
A quoi je sers, qui suis-je, où vais-je ?
Mare du métro, boulot, dodo !
C’est exactement ce qui s’est passé dans la tête de Dean le jour de ses 30 ans.
Trop d’années perdues et trop d’années restantes à ne pas gâcher. Sortir du sillon tout tracé qui ressemble de plus en plus à une ornière.
Alors, il suffit d’une étincelle pour allumer la mèche.
Pour Dean, c’est un soir d’anniversaire trop arrosé dans un bar en ville.
La tentation charnelle d’une belle inconnue qui aurait pu péricliter son mariage.
Une minute de lucidité pour décider de finalement rentrer à la maison.
Une décision folle de ne pas aller se coucher mais… de chausser une paire de tennis utilisées pour jardiner. En slip et maillot de corps, chaussettes de soie noires au pied et 20 dollars, c’est parti pour un jogging nocturne de… 50 km.
50 km qui marquent la genèse d’un ULTRA MARATHON MAN.
Critique du livre de Dean Karnazes
Je dois vous avouer que j’ai hésité à acheter ce livre.
Je l’ai eu en mains et la photographie sur la couverture ne m’inspirait pas.
J’ai donc retourné le livre et j’ai lu au dos une brève présentation de Dean Karnazes.
Il est écrit que Dean est l’un des plus grands athlètes internationaux, cité par le magazine Time comme l’une des 100 personnalités les plus influentes !
Alors, je ne pouvais continuer à rester dans l’ignorance.
Et c’est le titre qui m’a définitivement convaincu d’acheter ce livre : Ultra Marathon Man, ça claque, non ?
Et je n’ai pas été déçu car le style est simple et clair.
J’aime beaucoup les citations au début de chaque chapitre. Et je vous en offre une en cadeau :
» Les courses ont une fin. Courir n’en a pas « . Un coureur inconnu
Si la Western States 100 vous remplit de curiosité comme moi, vous serez servi par le récit de Dean.
Quand Dean est devenu tellement fort qu’il réalise des exploits d’ultra-terrestre, on se dit que c’est de la science fiction et il faut se pincer pour se rendre compte que c’est réel.
Mais en filigrane, on sent qu’il y a un travail énorme de préparation physique, mentale et nutritionnelle.
Et d’ailleurs, en forme de bonus, à la fin du livre, Dean vous donne de précieux conseils sous forme d’une interview.
J’attribue donc à Ultra Marathon Man la note de 18 sur 20.
Points forts
Les principaux points forts sont :
- Les récits des courses extraordinaires comme la Western States 100 et la Badwater
- La trame chronologique du livre
- La quête personnelle d’un homme qui ne s’attache pas à ses coupes et médailles
- Les réponses de cet athlète à la question qui tue : « Pourquoi je cours ? »
Points faibles
Il n’y a pas de critiques au niveau du texte car on ne s’ennuie jamais. Il n’y a pas d’autosatisfaction non plus.
Alors, on peut juste critiquer la photographie de la couverture, et encore, c’est une question de goût personnel.
On peut aussi regretter l’absence d’un feuillet central avec quelques photos.
Lire plus de commentaires sur Ultra marathon man sur Amazon.
J’espère que cet article vous donne envie d’acheter ce livre sur Amazon
QUE L’OXYGENE SOIT AVEC VOUS !
Pour aller plus loin, lisez l’interview de Dean Karanzes sur ce blog :
https://lifelessons.co/personal-development/deankarnazes/
NB : c’est en anglais, mais demandez à votre navigateur de traduire.
Et son compte instagram :