Courir ou Mourir par Kilian Jornet

Courir ou mourir : un magnifique livre de Kilian Jornet que tout runner doit avoir lu !

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JOURNAL D’UN ULTRA-TERRESTRE : Kilian Jornet

Pour certains, c’est inutile de présenter Kilian Jornet, le chamois des Pyrénées.

Mais c’est bon de rappeler les grandes lignes de son palmarès pour présenter l’artiste.

Et d’ailleurs, vous pouvez aussi lire ce post : Kilian Jornet

Homme au sommet de la montagne

FICHE D’IDENTITE DE KILIAN JORNET

Quatre fois champion du monde de ski de montagne.

Recordman de la traversée du GR20, de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, de l’ascension du Kilimandjaro.

Kilian Jornet est né en 1987 en Espagne. C’est un sportif professionnel et ses domaines de prédilection sont le ski-alpinisme, l’ultra-trail et la course en montagne.

Pour beaucoup de runners, trailers ou de route, Kilian est un modèle, un porte-drapeau, et même une icône.

Il a écrit Courir ou mourir en 2013 pour nous livrer ses pensées, ses motivations, sa philosophie de vie.

Avec ce post, je veux vous donner l’envie d’aller acheter Courir ou mourir. Allez, c’est parti…

MANIFESTE DU SKYRUNNER

Dans cette introduction, les mots sont durs : « Embrasse la gloire ou meurs », « Perdre, c’est mourir », « il faut être égoïste pour savoir se battre, souffrir, pour aimer la solitude et son enfer… », « Le secret n’est pas d’avoir de bonnes jambes. Le secret, c’est avoir la force d’aller courir, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige… ».

Ces mots sont destinés à un homme. En effet, c’est ce manifeste qui est accroché sur la porte du vieil appartement de Kilian. Et ces mots, il les lit tous les matins avant de partir à l’entraînement.

1 QU’EST-CE QUE TU VEUX FAIRE QUAND TU SERAS GRAND ?

Lac de montagne et randonneur

A la question de la maîtresse, Kilian répond Compteur de lacs. Cette réponse traduit bien l’amour des grands espaces sauvages, le besoin de découverte de nature, l’envie de gravir les montagnes.

Kilian a été élevé dans un refuge de montagne à 2 000 mètres d’altitude sur le versant nord de la Cerdagne, entre les sommets frontaliers de la France et d’Andorre.

Il nous explique comment l’exploration de ce terrain de jeu lui a donné l’amour des montagnes et comment ses parents ont guidé son éducation et celui de sa petite sœur. Des parents cools, en harmonie avec leur environnement et qui ont façonné leurs enfants à leur image.

Au départ les randonnées étaient ludiques et avec l’âge, elles se sont transformé en activités sportives. Ce qui a poussé naturellement Kilian vers le centre de formation de ski-alpinisme.

Alors en pleine ascension, Kilian nous explique comment un accident de vélo a failli mettre un terme à sa carrière prometteuse en décembre 2006. Et ce qui est intéressant dans ce chapitre, c’est comment il a géré cet épisode difficile. Aussi étonnant à lire, comment il s’est rééduqué et comment s’est fait son retour à la compétition. C’est clair que je ne veux pas dévoiler l’histoire, mais il faut dire que Kilian a une interprétation personnelle des consignes du docteur !

Dans la suite, Kilian nous explique son quotidien d’athlète de 18 ans. Et plus exactement ses conditions de vie. Si vous croyez que cela tient du monde merveilleux de Oui-Oui, alors découvrez la vérité vraie en dévorant le récit de Kilian.

Et une petite question : il vous reste 200 € en poche soit pour payer le loyer, soit pour aller courir une course très importante. Quel est votre choix ? Et que pensez-vous que Kilian a choisi ?

2 L’ADRENALINE DU DOSSARD

Ici, Kilian Jornet nous explique sa joie de la victoire en compétition.

Kilian Nous fait vivre ce que pu d’entre nous arriverons à faire un jour, c’est-à-dire vivre l’ambiance d’une tête de course. C’est fou comment les élites se connaissent les uns les autres. A travers son récit, on s’aperçoit aussi que les champions peuvent avoir des coups de mous pendant une course. Et cela est rassurant car on se dit qu’ils en « chi… » autant que nous, pauvres coureurs lambda.

A cette occasion, Kilian nous révèle sa terrible allergie aux piqûres de guêpe. Allergie qui lui jouera des tours quelques années plus tard : voir mon post : …

Je ne vais pas trahir le suspens tellement on pressentait que Kilian allait gagner cette course qu’il nous relate.

Et je vous livre sa citation : « Gagner, ce n’est pas terminer premier. Ce n’est pas battre les autres. Gagner, c’est se vaincre soi-même, dompter son corps, apprivoiser ses limites et ses peurs. Gagner, c’est se dépasser et transformer ses rêves en réalité. »

« Dompter son corps » : j’aime beaucoup… et vous ?

Sinon, je pense que l’ensemble de la citation s’applique à chacun d’entre nous. Car chacun de nous a sa victoire quand il franchit la ligne d’arrivée : son record perso, son objectif de chrono ou tout simplement : être Finisher.

Et c’est exactement ce que dit Kilian en conclusion de ce chapitre : « La victoire ne consiste-t-elle pas à repousser les limites de notre corps et de notre esprit ? La victoire ne sert-elle pas à nous mettre en quête de plus grand ? ».

Running - Montres Connectées

3 IL N’Y A PAS QUE LA COMPETITION

270 kilomètres de course. La Tahoe Rim Trail, dans les montagnes de la Sierra Nevada en Californie. Départ à 5 heures du mat’.

La TRT, ce n’est pas une course contre d’autres coureurs, mais une course contre le temps.

L’objectif est de battre le recordman de l’épreuve pour prendre sa place sur les tablettes.

Pour y arriver, Kilian nous explique comment est organisé son staff. Quelles sont les rôles et responsabilités de chacun.

Dans ce chapitre, Kilian nous fait vivre ce beau défi. Va-t-il le réussir ? Quelles épreuves va-t-il devoir surmonter ? A vous de le découvrir dans le livre…

Coureur bondissant de pierre en pierre

4 LA CITE DU VENT

Kilian Jornet nous relate sa rencontre avec Alba à Barcelone et ensuite la relation qu’ils ont eue ensemble. Deux amoureux de la Nature.

Et dans ce chapitre, il évoque son épopée de traverser les Pyrénées en courant. Relier l’Atlantique à la Méditerranée.

Ici, il explique ses 3 premiers jours de périple.

5 ENTRE DEUX EAUX

Dans ce chapitre, Kilian continue son récit jusqu’au huitième jour. A votre avis, va-t-il réussi ? S’il a réussi, c’est bien. Et s’il n’a pas réussi, c’est bien aussi. Pourquoi ? Je vous laisse le découvrir dans le livre.

6 LA VICTOIRE DES SENS

Alba est partie. C’est fini entre eux. Ses dernières paroles ont marqué Kilian Jornet car il lui reproche d’avoir remplacé les posters de ses idoles par des photos de ses victoires et ses trophées.

Cela signifie qu’on n’a plus de modèles à imiter et que la seule personne à battre, c’est soi-même. Donc plus de marge de progression.

Une fois compris ça, Kilian a pu faire son analyse. Une sorte d’introspection qui lui a permis d’atteindre un état de plénitude.

Silhouette d'homme au coucher de soleil

A travers son récit rapide de l’UTMB et d’une sortie seul en montagne, sans enjeu, Kilian nous livre ses états d’âmes et se pose la question qui tue : pourquoi je cours ?

7 COURIR PLUS LOIN POUR SE TROUVER SOI-MEME

Ici, Kilian Jornet change un peu de terrain de jeu et participe à la Western States 100. Un ultra-trail de 100 miles qui se déroule aux Etats-Unis. Et à l’origine, c’était une course de chevaux. Mais en 1974, Gordon Ainsleigh, âgé de 27 ans, s’aperçoit que son cheval est blessé la veille de la course. Pour ne pas avoir fait le déplacement inutilement, il décide de participer à la course. Les organisateurs, d’abord sceptiques, l’autorise à courir. Et Gordon finit un peu après les cavaliers en moins de 24 h !

Aujourd’hui, plus de chevaux et que des coureurs dont notre Kilian.

Kilian nous raconte les menus détails de cette course qui se révéla très importante pour lui. En effet, comme il le dit en conclusion, c’est lorsque les situations sont difficiles que l’on apprend le plus. On gagne en maturité et on apprend à mieux se connaître.

On apprend aussi de ses erreurs pratiques et ce jour-là, Kilian s’est mal alimenté et hydraté pendant la course.

8 UN SOMMET EST CONQUIS LORSQU’ON EN EST REDESCENDU

Ici, c’est l’ascension et la descente du Kilimandjaro en Afrique qui est le défi à relever.

Mais en dehors du défi, ce qui semble le plus important aux yeux de Kilian, c’est les gens rencontrés le long du chemin.

De tous ses voyages et ses victoires, ce sont les émotions et les paroles échangées avec ces personnes qui sont la plus grande richesse.

9 A QUOI JE PENSE QUAND JE PENSE A COURIR ?

Pourquoi courir selon Kilian Jornet
Pourquoi tu cours ?

Kilian nous révèle au fil des pages de ce chapitre un de ses secrets. En effet, il possède une capacité à relativiser.

Et toujours la question qui tue : pourquoi je cours ?

Kilian arrive finalement à la conclusion qu’il court parce qu’il aime ça.

Courir, c’est donner à son imagination un moyen d’expression et s’explorer lui-même.

Et Kilian Jornet termine en philosophant sur la vie et le bonheur. Et à la lecture de ces dernières lignes, on sent que lui, il a trouvé sa raison de vivre.

Critique du livre Courir ou mourir

Est-ce que ma critique va-t-elle être impartiale ? Est-ce que je n’étais pas déjà sous le charme ?

Voilà qu’à mon tour, je me mets à la sauce Kilian en m’interrogeant !

Alors si on s’attend à un livre qui relate une liste d’exploits et de performances, ce n’est pas le cas.

Au contraire, Kilian nous montre sa face cachée. Une face faite de beaucoup de questionnements sur lui. Quelle est sa raison de courir, son évolution, ses faiblesses, à quoi sert la vie.

Et comme un miroir, on est amené à se poser les mêmes questions.

C’est donc un livre qui vous chamboule.

Vous pensiez lire les aventures d’un champion irrésistible et vous avez les histoires d’un être humain faillible, même si ses exploits sont au-delà de la moyenne.

Et finalement, c’est un trail intérieur que vous allez vivre en lisant ce livre.

Alors, oui, c’est un livre culte.

Je lui attribue la note de 18 sur 20.

Points forts de Courir ou mourir

Kilian Jornet

Les principaux points forts sont :

  • La franchise des confidences intimes
  • Les récits des courses extraordinaires que l’on vit comme si on était à ses côtés
  • La trame logique et progressive du livre qui aboutit à des questions philosophiques

Points faibles de Courir ou mourir

Comme le livre est bien équilibré, je dois avouer ne pas trouver de points faibles.

Peut-être, aurions-nous aimé avec quelques astuces techniques au gré des pages.

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J’espère que cet article vous donne envie d’acheter ce livre en cliquant sur l'image ci-dessous :

Courir ou mourir

QUE L’OXYGENE SOIT AVEC VOUS !

Et pour aller plus loin, voici son site officiel :

https://www.kilianjornet.cat/fr

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3 réflexions au sujet de “Courir ou Mourir par Kilian Jornet”

  1. Bonjour David,

    Critique très complète. J’ai pris plaisir à la lire et elle m’a donné envie d’en savoir d’avantage sur Kilian JORNET. C’est décidé : j’achète ce livre !

    Mais au-delà de ça, certains points que tu soulèves nous donnent à nous interroger nous-même sur nos motivations, nos ambitions et notre exigence pour atteindre nos objectifs.

    Et je retiendrais ceci : un sommet est conquis lorsqu’on en est redescendu. Magique.

    Merci, vraiment.

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    • Bonjour,
      Ravi que tu aies apprécié.
      Et je te garantis un bon moment de lecture.

      Quand à la phrase : « un sommet est conquis lorsqu’on en est redescendu », cela est d’autant plus vrai pour l’Everest.
      Kilian a réussi son ascension 2 fois.
      A savoir, qu’au dessus de 8 000 mètres, c’est une zone particulière. Il y a un peu plus de 2 km à parcourir pour arriver au sommet et tout peut arriver. Et c’est souvent lors de la descente que les drames arrivent. Là haut, pas de secours possible (aucun hélicoptère ne peut voler carl’air n’est pas assez dense), et aider quelqu’un revient à se mettre soi-même en péril. Le sommet du monde est jalonné des corps des malheureux aventuriers décédés, qui servent de… balises !

      L’exploit de Kilian en est d’autant plus beau !

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